Essai sur le hasard

Essai sur le hasard

 

Mardi 1er avril 2025

 

Essai sur le hasard et le pari

 

Depuis de longues décennies en France, on a avec la Française de Jeux quantité de jeux de grattage, plus le loto sportif, ainsi que le Pari Mutuel Urbain. Sans compter le loto tout court.

 

Le jeu fait intervenir un facteur à la fois hypothétique et addictif.

 

Il ne suffit pas pour gagner de jouer des chevaux du 1er rang, du 2ème rang, du 3ème rang et ainsi de suite. Aujourd'hui même un bon joueur prend des risques qu'il ne peut traiter qu'en se déplaçant au champs de courses directement lors des réunions hippiques.

 

Même un bon joueur, s'il choisit de slalomer, de surfer entre les premiers du Turf et du Bilto, doit intégrer certains paramètres. D'une part il doit choisir dans les pronostics des meilleurs spécialistes, et ensuite, il doit trouver la bonne combinaison, partant du principe que bien souvent, et même assez régulièrement, un cheval vient casser la course en deux en s'adjugeant la deuxième ou la troisième place. C'est ce cheval là qu'il manque très souvent au parieur. Et parfois même, deux chevaux qui n'étaient pas donnés ou vus remettent en cause toute la cohérence du joueur.

 

Pour trouver la bonne combinaison, ou au moins le Bonus 3 et le Bonus 4, le joueur doit donc intégrer une information qu'il n'a pas, ou rarement.

 

S'il se fie aux dernières sorties, aux meilleurs pronostiqueurs, en fonction des rangs occupés par les chevaux, le joueur a une petite chance. Mais le fait qu'un cheval ou deux issus des deuxième et troisième range puissent casser la course intervient en défaveur du joueur. Il n'y a qu'au champs de course qu'on peut repérer ce cheval manquant. Ces chevaux viennent couper le tiercé en deux. Beaucoup de parieurs se font éliminer à ce simple niveau là. Car c'est là qu'il faut être intuitif et trouver le cheval que tout le monde voudrait avoir.

 

Honnêtement, je pense que la difficulté majeure du pari, c'est le facteur risque. Il y a plus de chances de perdre que de gagner, à moins de miser davantage. Mais ça, c'est tout le processus de l'addiction. La solution du problème, c'est qu'un bon joueur doit savoir gérer les risques et les impondérables, repérer les cotes intéressantes.

 

De bons joueurs réussissent à gagner des sommes qui viennent en complément de leur salaire professionnel, mais il faut savoir se restreindre et deviner les combinaisons difficiles.

 

Pascal s'intéressait aux probabilités, à la force de la nature sur l'homme, et pointait déjà du doigt la dérision de la condition humaine.

 

Personnellement, je pense que le hasard est une donnée de plus dans la théorie sartrienne et binaire, le hasard fait entrer en action d'autres données extérieures, le maîtriser est impossible, on peut juste l'apprivoiser, le prendre en compte dans une abstraction générale.

 

Il fait partie de ce que l'on ignore, et modifie des finalités. La hasard ne peut s'avérer que négatif ou positif, car lui-même joue un rôle binaire. Il facilite les choses ou les complique.

 

La France est un vieil état jacobin. Les budgets alloués aux jeux de hasard, de simple chance, sont considérables.

 

Arrêter de jouer, c'est comme arrêter de fumer. C'est dur une fois qu'on est accro, addict.

 

Un bon joueur se doit de se montrer prudent. Les jurys des courses sont du reste bien plus malins que lui. Le PMU porte bien son nom, dans la mesure ou soit les autres payent pour vous, soit c'est vous qui payez pour eux.

 

On ne devient pas non plus un bon joueur du jour au lendemain, c'est comme tout, ça se travaille.

 

C'est surtout la bonne combinaison qui représente une grande difficulté pour le joueur. Le niveau d'information s'avère déterminant ici.

 

Comment expliquer pour autant que certains arrivent à gagner 3 000 à 20 000 euros au loto et d'autres pas ?

 

Parce que le jeu obéit à une hygiène et une discipline de fer aussi. Le facteur chance y reste prépondérant, comme dans un casino ou certains s'échinent à miser et perdent, pendant que d'autres arrivent et gagnent tout le suite le jackpot. Ils font sauter la banque. Le jeu exige de l'intuition, du pragmatisme, et ceci doit être la principale qualité d'un bon parieur.

 

Il ne faut pas s'affoler en cas de coup dur, être droit dans ses bottes et prêt à empocher. De la même façon, lorsque l'on perd, il faut rester lucide et savoir analyser et comprendre les vraies raison de l'échec.

 

Parier sur un préjugé abstrait ne mène pas loin. Il faut avoir les billes pour ça. On ne peut pas ne s'en remettre qu'à son instinct ou son flair.

 

Mieux vaut faire un couplé gagnant-placé avec de bonne cotes de chevaux au quatrième ou au cinquième rang. Mais il ne faut pas trop risquer, ce qui est pourtant possible si l'on assiste à une réunion hippique entière.

 

Il faut aussi avoir une charge du pari. Par exemple une mise d'ensemble de 10 euros a plus de chances qu'une simple mise de 2 euros, pour peu qu'on ait soigné ses quintés.

 

Mais on est obliger d'investir dans ses mises, et on peut aussi tout perdre, ou encore gagner mais ne rien toucher au final.

 

Le pari, c'est les ressources humaines. Un joueur sans ressources a déjà perdu. De la même façon, un joueur qui doit gagner gagnera. Un joueur devient un commercial ou un relations publiques, il subit une relation de dépendance. Le bon joueur, c'est celui qui touche tout de suite de très grosses sommes et ne donne pas sa recette. Le mauvais parieur, c'est celui qui tourne en rond dans un système de valeurs sclérosé.

 

Pour gagner, il faut tout d'abord essayer de mettre sur pied et constituer une matrice de jeu, avec une vingtaine de jeux, que l'on jouera en Pick 4 ou Pick 5.

 

On peut investir raisonnablement une vingtaine d'euros sur une réunion en procédant de cette façon. Il faut une matrice au moins d'un mois ou deux, qui répertorie les arrivées des 5 premiers chevaux, avec le jockey, l'entraîneur, le propriétaires. Cette matrice doit distinguer le trot attelé du handicap divisé, et établir un parallèle entre les pronostics des différents médias et journaux, presse, et l'arrivée officielle.

 

1er ou 2ème du Bilto etc ... La matrice doit servir de correspondance entre le pronostic presse et l'arrivée. En principe, au bout d'un mois de relevés, on a déjà une bonne quinzaine de solutions. Il faut en compter à peu près 25. Là j'ai des matrices de presque 200 courses qui me servent de repères, sur les chevaux, les jockeys, les bonne écuries.

 

Là, si on a travaillé proprement, en distinguant de façon nette les difficultés à trouver la bonne combinaison, on a déjà mis de bonnes chances de son coté.

Mais il convient de séparer le trot attelé du handicap dès le départ, rien que pour commencer.

 

Le turf suppose de trouver la bonne combinaison, sachant que souvent la presse n'a pas donné un cheval dans les 3 premiers. C'est comme la trading social. On peut gagner 34 millions d'euros au bout de 3 ans, mais il faut tout d'abord s'appuyer sur des bases solides. Cela reste une affaire de coefficients par rapport à une mise de base.

 

Un cheval peut être un inconnu des pronostics, auquel on ajoute souvent l'as ou un joker.

 

Une fois j'ai sorti un petit quinté dans le désordre, qui m'aurait rapporté une coquette somme dans l'ordre. Le tout est de provoquer le hasard, de savoir provoquer la chance.

 

On ne peut le faire au turf sans des matrices qui traitent au moins entre 50 et 150 cas ou courses, suivant que tel jockey ou entraîneur sera en principe au 2ème ou 3ème rang, au 5ème rang etc …

 

On ne fait rien au turf sans la patience et le travail, l'objectif étant de trouver la combinaison qui rapportera plus de 3000 euros. Mais il reste difficile de gagner sans se déplacer au champs de courses et sans aller sur le terrain, en attendant les derniers instants.

 

Une fois j'ai assisté à une réunion à Enghien, et j'ai décroché un trio, grâce à des alezans. Les chevaux sont de très beaux animaux. Une réunion est aussi une fête. Vincennes est baigné par un vent de cris et d'hystérie populaire.

 

J'aime beaucoup la présentation des chevaux à Enghien, qui tournent autour d'un pédiluve il me semble. C'est une très grande fête haute en couleurs, en écuries et en casaques bariolées.

 

Provoquer la chance reste tout un sacerdoce. Actuellement je compose des affectations, des trios ou des 2 sur 4 qui migrent ensuite sur des quartés ou des quintés.

 

Si je continue sur cette voie là, à supposer une arrivée de favoris, ou des chevaux ne viennent pas casser le course au dessus du 4ème rang, j'ai des chances de gagner.

 

Si ma technique gagne ou l'emporte, je peux viser de bons rapports, avec 6 combinaisons de quartés ou quintés issus de mes trios de base.

 

Maintenant sur mes tableaux d'affectations, j'indique les noms des chevaux. C'est une évolution normale. L'essentiel est d'être sûr de son cheval de base, le este suit si on s'applique.

 

Je m'oriente progressivement vers les 200 matrices au trot attelé et au handicap divisé; ça peut le faire un jour, pour peu que le course soit pure et que pas trop de chevaux ne viennent casser les rapports.

 

La chance il faut savoir la provoquer, repérer les jockeys, les bonnes écuries, les bons chevaux. Parfois les efforts sont déçus, alors on l'est moins si on n'a pas misé, mais peu à peu, les idées viennent, l'expérience suit. Le coup d'oeil aussi.

 

Il faut savoir déjouer les pronostics et trouver la bonne combinaison. Chaque course est différente et spécifique. 6 trios de base en préparation servent à parier autant de quarté ou quintés ensuite, partant du principe que de simples 2 sur 4 ne passent pas toujours. Une mise de 12 euros minimum peut permettre de gagner beaucoup plus, mais il faut savoir rester prudent et observer les résultats de chaque course.

 

Le turf, ça se vit au jour le jour.

 

Pour dire la vérité, une combinaison pour un trio avec 3 favoris correspond à 6 possibilités. Avec un 4ème favori il existe déjà 16 possibilités. Mais comme le plus souvent 1 ou 2 chevaux viennent casser la course des favoris, il reste difficile de trouver la bonne combinaison du quinté.

 

Une fois avec ses collègues de la Cooper, ma mère a gagné 1 000 euros juste en s'amusant et en pariant au hasard avec ses amies.

 

On le voit également avec le trading social, en virtuel on arrive pratiquement à des gains de 600 %, mais seulement en virtuel.

 

Le hasard fait souvent mal les choses, du moins parfois, et il se confond avec le destin des hommes. Souvent l'histoire se dérobé soudainement et très vite sous nos pieds, comme lorsque j'ai perdu un de mes frères en 99. L'autre, l'aîné, a toutes sortes de maladies très graves. Lorsque l'histoire s'accélère subitement, beaucoup de drames sont alors possibles.

 

Chacun doit pouvoir avoir son destin en main. L'histoire, c'est aussi parfois la malchance, les rendez-vous manqués, les explications perdues.

 

Le jeu suppose d'être prudent et modéré. Eviter de jouer de l'argent tant qu'on ne trouve pas, quitte parfois à perdre des gains potentiels importants.



Il faut juste considérer que si l'on ne peut pas se déplacer régulièrement au champs de course, il est inutile de tenter le diable. Tant que le jeu n'aboutit pas à des résultats, il faut éviter de jouer de l'argent. Encore faut-il avoir les moyens de jouer correctement lorsque l'occasion se présente.

 

Jouer, c'est saisir l'instant. C'est de la tête. Le hasard de cette façon est une fête, une opportunité.





Christian Diez Axnick Matilla Villar Dominguez